« Mon cœur est un lion en cage thoracique » sont les premiers mots que nous glisse à l’oreille Dévoré aux lueurs de son disque « Les principes évidents ». Toute l’ambivalence du chanteur se retrouve probablement condensée dans cette confidence.
Dévoré c’est Julien, né humain mâle dans les années 80. Dévoré par le besoin de se sentir vrai, heureux, vivant dans un monde qui semble jouir de s’enliser. Dévoré par sa quête d’épanouissement, d’espoir, de liberté, il écrit, chante, appelle. La voix est brute sur une guitare crue. Les textes évoquent sa quête de sens et d’équilibre, ses combats intérieurs, les valeurs qui le portent et les personnes l’inspirent. C’est livré sans artifices, sans fioritures. Juste simple, percutant, sincère, pur.
À Principes évidents, influences évidentes. Dévoré se réclame autant des références de la chanson française (Cabrel, Souchon) que des nouvelles recrues Pomme ou Ben Mazué. Et ses titres lui permettent de fouler la scène pour assurer les premières parties de Tim Dup, Tété ou encore Julien Clerc (cf. la rubrique “Concerts“).
Comme ses pères, mères, frères et sœurs, Dévoré secoue le tapis des angoisses existentielles et colmate de douceur nos vies qui en manquent cruellement. Dévoré oui, mais Dévoré vivant.